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Les illustratrices et illustrateurs

À ce jour, un seul illustrateur nous est connu : il s’agit d’André L’Archevêque (1923-2015), le fils d’Eugène L’Archevêque (fondateur des éditions du Bavard, la première maison d’édition de fascicules au Québec). La première couverture qu’il produit est d’ailleurs destinée à illustrer un roman sentimental paru en 1945 aux Éditions du Bavard, Dans son cœur brisé, signé Jean Brétigny [1]. Principal illustrateur des Éditions Police-Journal, L’Archevêque en viendra à créer une illustration de couverture par jour : on dit qu’entre 1947 et le milieu des années 1950, L’Archevêque aurait créé, seulement pour le compte des Éditions Police-Journal, environ 5000 illustrations. Pigiste, il gagne d’abord 4$ par illustration, mais touche bientôt 10$, 11$ et 12$ [2]. C’est aussi lui qui produit les illustrations ornant la revue Histoires vraies, également publiée par les Éditions Police-Journal. Cet éditeur a donc la chance de pouvoir compter sur un illustrateur prolifique et formé à l’École des Beaux-Arts, de même qu’à la Sir George Williams School of Arts de Montréal.

 

Qu’en est-il des autres maisons d’édition, qui n’ont peut-être pas les reins assez solides pour offrir une juste rétribution à leurs illustratrices et illustrateurs? Les mêmes questions qui concernent les autrices et auteurs se posent, en somme, pour les artistes. Usaient-ils de pseudonymes pour pouvoir séparer une production jugée alimentaire d’une œuvre dite plus légitime? Qui sont Lily, Nony D'or, Paul Hardy et Paul Hardi, Jack Buck ou Ray?

 

[1] Voir l’entrevue accordée par André L’Archevêque à Jean Layette le 30 septembre 2008, en cliquant ici.

[2] Vincent Nadeau et Michel René, « Une littérature industrielle », dans Le Phénomène IXE-13, Québec, Presses de l’Université Laval, 1984, p. 47.

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